À Louis II de Bavière
Paul Verlaine
Roi, le seul vrai roi de ce siècle, salut, Sire,
Qui voulûtes mourir vengeant votre raison
Des choses de la politique, et du délire
De cette Science intruse dans la maison,
De cette Science assassin de l’Oraison
Et du Chant et de l’Art et de toute la Lyre,
Et simplement et plein d’orgueil en floraison
Tuâtes en mourant, salut, Roi, bravo, Sire !
Vous fûtes un poète, un soldat, le seul Roi
De ce siècle où les rois se font si peu de chose,
Et le martyr dela Raison selon la Foi.
Sal ut à votre très unique apothéose,
Et que votre âme ait son fier cortège, or et fer,
Sur un air magnifique et joyeux de Wagner.
Qui voulûtes mourir vengeant votre raison
Des choses de la politique, et du délire
De cette Science intruse dans la maison,
De cette Science assassin de l’Oraison
Et du Chant et de l’Art et de toute la Lyre,
Et simplement et plein d’orgueil en floraison
Tuâtes en mourant, salut, Roi, bravo, Sire !
Vous fûtes un poète, un soldat, le seul Roi
De ce siècle où les rois se font si peu de chose,
Et le martyr de
Sal
Et que votre âme ait son fier cortège, or et fer,
Sur un air magnifique et joyeux de Wagner.
A LUÍS II DA BAVIERA
Tradução: Paulo Maia Lopes
Rei único em seu tempo, Sire, eu vos saúdo,
Que escolhestes morrer vingando vossa razão
Da política vil, e do delírio, tudo
Que a Ciência intrusa quis impor-vos à mansão.
Desta Ciência destruidora da Oração
E da Arte e da Lira e do Canto sonhador,
E simplesmente, pleno orgulho em floração
Matastes ao morrer, salve, Rei, bravo, Senhor!
Vós fostes um poeta, um guerreiro, o único Rei
Neste tempo em que os reis têm feito quase nada,
E o mártir da razão à fé sacrificada.
Jamais vista apoteose é a que celebrarei:
Que vossa alma triunfe em cortejo soberano
No auri-férreo esplendor de um ar wagneriano.
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